TV

Venezuela : l’Uruguay met en garde contre une menace imminente de conflit armé

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Portant une banderole géante où il est inscrit : « Allez au diable, les Yankees de merde », des Vénézuéliens pro-Maduro dénoncent les sanctions américaines à Caracas le 7 août 2019. ©AFP

Le ministre uruguayen de la Défense, Jose Bayardi, a exprimé sa préoccupation quant à la menace d’un conflit militaire imminent au Venezuela, notant que certains pays justifiaient l’ingérence dans la crise vénézuélienne.

« Il est possible qu’un conflit militaire éclate au Venezuela. Des tensions permanentes persistent autour de ce conflit d’ailleurs. Parallèlement, certains pays d’Amérique latine continuent de promouvoir la solution militaire au conflit... Ce serait un désastre pour le pays, et c’est un signe du manque de responsabilité de ces gouvernements », a déclaré Bayardi à Sputnik le 13 septembre.

Jose Bayardi a qualifié la situation au Venezuela de « crise institutionnelle », affirmant que l’opposition du pays appelait activement à une ingérence militaire extérieure.

Le ministre uruguayen de la Défense a appelé le gouvernement vénézuélien et l’opposition à rechercher les moyens de résoudre la crise.

Il s’en est vivement pris aux États-Unis pour avoir déstabilisé la situation au Venezuela au moyen de sanctions unilatérales contre Caracas.

Plus tôt cette semaine, les États-Unis et un certain nombre de leurs alliés ont invoqué un accord de défense de 1947 pour justifier un exercice militaire à grande échelle près de la frontière colombienne.

Selon le traité, auquel adhère le Venezuela, chaque pays doit considérer une attaque contre l’un des membres comme une attaque contre lui-même.

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a quant à lui déclaré hier, vendredi 13 septembre, que son pays était prêt à se défendre s’il était envahi, selon un rapport de l’AFP.

Cette nouvelle fait suite aux manœuvres des forces armées vénézuéliennes visant à mobiliser 150 000 soldats pour des exercices militaires à la frontière colombienne mardi, après avoir condamné la Colombie pour avoir tenté de déclencher un conflit militaire.

Le gouvernement du Venezuela et l’opposition ont tenu plusieurs séries de pourparlers à la Barbade, à la suite desquels la Norvège a été choisie comme médiatrice pour la résolution des différends existant entre les deux parties.

Bien que les pourparlers aient été suspendus début août, le président Maduro a déclaré que le dialogue avait été repris avec la Norvège afin de reprendre les négociations avec l’opposition, le Venezuela étant résolu à résoudre la crise de manière pacifique.

Le Venezuela traverse une importante crise depuis le mois de janvier, lorsque, après avoir contesté la réélection du président Nicolas Maduro, le leader de l’opposition soutenu par les États-Unis, Juan Guaido, s’est proclamé illégalement président par intérim en lançant une campagne pour renverser Maduro.

Les États-Unis et quelques autres pays ont reconnu Guaido, tandis que la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran et plusieurs autres pays considèrent Nicolas Maduro comme le seul président légitime du Venezuela.

Le président Maduro a pour sa part qualifié le chef de l’opposition de « marionnette » américaine, affirmant que sa reconnaissance par quelques dirigeants mondiaux relevait d’une tentative de coup d’État organisée par les États-Unis.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV